VÉNUS CALLIPYGE
Paroles | Georges Brassens | |
Musique | Georges Brassens | |
Interprète | Georges Brassens | |
Année | 1964 |
Le premier "blason" de Brassens confirme, en célébrant "un volume étonnant", le goût de l'auteur pour "les belles / Un tantinet rondelettes" (cf. Oncle Archibald).
STANCES POUR LE CUL DE MADAME
(Seconde partie des Œuvres burlesques ; Paul Scarron ; 1647)
On ne vous verra plus en posture de Pie
Dans le cercle accroupie :
Au grand plaisir de tous et de votre jarret,
Votre Cul, qui doit être un des plus beaux Culs de France,
Comme un Cul d'importance,
A reçu chez la Reine enfin le tabouret.
Comme on connaît souvent une chose par l'autre,
D'un Cul comme le vôtre
J'ai connu votre destin voyant votre beau Nez ;
Et sans être Devin, j'ai prédit que, sans doute,
Ce Cul qui ne voit goutte
Serait vu dans le rang de nos Culs couronnés.
Notre Reine, princesse aussi juste que sage,
N'a pu voir davantage
Un Cul plein de mérite et très homme de bien,
Tandis que d'autres Culs sont assis à leur aise
Au côté de sa chaise,
Debout ou mal assis comme un Cul bon à rien.
Ce Cul de satin blanc, dont sans doute la face
Ne fit jamais la grimace
Devait assurément être un Cul duc et pair ;
Car qu'aurait-on pensé de ce qu'un Cul si sage,
Qui vaut bien un visage,
N'eût pas eu chez la Reine où reposer sa chair ?
Que les hommes n'ont pas pareille destinée !
Et que vous êtes née
Sous un astre puissant et favorable aux Culs !
Tandis que le vôtre est, près de ceux des princesses,
Assis sur ses deux fesses
Le nôtre n'est assis que sur deux os pointus.