SI LE BON DIEU L'AVAIT VOULU
Paroles | Paul Fort | |
Musique | Georges Brassens | |
Interprète | Georges Brassens | |
Année | 1961 |
Dernier des cinq poèmes de Paul Fort que Brassens a mis en chanson, Si le bon Dieu l'avait voulu a d'abord été publiée sur le super 45 tours Hommage à Paul Fort, qui fait suite à la mort du poète en 1960. La chanson est une énumération de figures féminines célèbres à la manière de la Ballade des dames du temps jadis, mais centrée cette fois exclusivement sur les grandes séductrices. Brassens y procède comme presque toujours à de nombreuses modifications par rapport au texte d'origine (coupes, répétitions, inversions).
SI LE BON DIEU L'AVAIT VOULU
(L'alouette ; Paul Fort ; 1917)
Si le bon Dieu l’avait voulu – lanturlurette, lanturlu – j’aurais connu la Cléopâtre, et je ne t’aurais pas connue. Las ! que fussé-je devenu sans ton amour que j’idolâtre ? Mais le bon Dieu n’a pas voulu – lanturlurette, lanturlu – que je connaisse Cléopâtre. Gloire à Dieu au plus haut des nues !
Si le bon Dieu l’avait voulu – lanturlurette, lanturlu – j’aurais connu, vêtues ou nues, j’aurais connu la Messaline, Agnès, Odette et Mélusine, Eve, plus belle que le jour, Noémi, Sara, Rebecca, j’aurais connu la Pompadour, la fille du Royal-Tambour, et la Mogador et Clara.
Mais le bon Dieu a bien voulu – lanturlurette, lanturlu – que je connaisse mes amours. Tu m’as connu, je t’ai connue. Las ! que fussé-je devenu sans toi la nuit, sans toi le jour ? Mais le bon Dieu a bien voulu – gloire à Dieu au plus haut des nues ! – que je connaisse mes amours, lanturlurette et lanturlu !