DÉBIT DE L'EAU, DÉBIT DE LAIT

Paroles Charles Trenet et Francis Blanche
Musique Charles Trenet et Albert Lasry
Interprète Charles Trenet
Année 1942

Esquissée (elle se réduit alors à sa première partie) à Bruxelles en mai-juin 1942 (cf. La poule zazou), Débit de l'eau, débit de lait fut enregistrée sous sa forme définitive (deux parties) l'année suivante à Paris. Dans la lignée de Annie-Anna, c'est une de ces chansons prétextes à jouer avec les sonorités pour lesquelles le Fou chantant a toujours éprouvé le plus vif attrait. Ecrite avec la complicité de Francis Blanche (qui était déjà le parolier de Sur le fil), Débit de l'eau, débit de lait multiplie ainsi les allitérations, transformant les mots en onomatopées propices à épouser le rythme du jazz ("Le joyeux babil / De deux beaux bébés blonds / Qui font tomber d'un bond / Tous les bidons d'eau, d'lait, d'la maison"). Le feu d'artifice verbal est également marqué par la figure de la mère, qui ne cesse de hanter l'univers de Trenet (ex. Maman, ne vends pas la maison Papa pique et maman coud) et qui apparaît ici en filigrane sous les traits de "la belle Babée".

LA VIERGE AU COUSSIN VERT
(Andrea Solari ; huile sur bois ; vers 1507 ; Musée du Louvre ; Paris)

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