MARIA BONITA

Paroles Bernard Lavilliers
Musique Bernard Lavilliers
Interprète Bernard Lavilliers
Année 2008

Quelques réminiscences, sans doute inconscientes, de la Chanson de Marseille de Louis Brauquier dans cette transposition de Tango dans un bar de Marseille, où une sensuelle Brésilienne ("La Bahiana de la Joliette") envoûte les marins qui l'écoutent, dans "un silence épais / Capiteux parfum de la mort", chanter et danser "La chanson connue des îles perdues" et "La magie noire de Salvador" en les faisant rêver d'amour et de "cités d'or". Le refrain est plus prosaïque, qui ramène ces légendes à "des chansons que raconte aux escales / Un marin en cavale qui a changé de nom".

CHANSON DE MARSEILLE
(Le bar d'escale ; Louis Brauquier ; 1926)

Elle dansait le soir dans l’American Bar
Au coin d’une rue de la Joliette
Les marins anglais pour elle chantaient
En chœur des chansons de tempêtes
La chanson des mers froides des flots verts
Qui battent les falaises grises
Les îles perdues et les grands docks nus
Droits sous la pluie de la Tamise
La blancheur du nord aux glaces du bar
Mettait un halo électrique
Et les matelots des péninsulards
Rêvaient sourdement du tropique
Plus d’un fut laissé mort sur le pavé
Dans l’aube au coin de la ruelle
Nul ne se vantait de l’avoir touchée
On ne savait qui protégeait la belle
La fille enchantée torride passait
Comme un poison dans les soirs rouges
Pourtant un matin la trouva le sein
Ouvert sur la porte du bouge
Le bar est fermé la glace est brisée
Il y a des gens de la police
On ne chante plus on ne danse plus
Le patron du bar est en fuite
Mais ce n’est pas lui qui a fait le coup
C’est le crime d’un équipage
D’un sloop hollandais qui aux Féroé
Depuis vient de faire naufrage

Nous contacter

Veuillez entrer votre nom.
Veuillez entrer un sujet.
Veuillez entrer un message.
Veuillez vérifier le captcha pour prouver que vous n'êtes pas un robot.