LES MAINS D'OR
Paroles | Bernard Lavilliers | |
Musique | Pascal Arroyo | |
Interprète | Bernard Lavilliers | |
Année | 2001 |
Ses "chansons ouvrières" (ex.Les barbares) ont contribué à la gloire naissante de Lavilliers dans les années 70, mais sa dernière incursion dans le genre, excepté le cas particulier de Ma France à moi, remontait à Midnight shadows (1984 et 1986). Les mains d’or (entachée d’un plagiat, musical cette fois) marque donc, presque vingt ans plus tard, un retour aux sources, un retour amer qui ne peut que constater la fin d’un monde et le désarroi des hommes qui en vivaient. La crise de la sidérurgie (déjà présente dans Midnight shadows) et les plans de restructuration (fermetures d’usines et licenciements massifs) sont passés par là, et Lavilliers, après avoir planté de manière très cinématographique le décor qui en résulte ("Cheminées muettes, portails verrouillés / Wagons immobiles, tours abandonnés"), évoque la perte de dignité et le sentiment d’inutilité des ouvriers sacrifiés sur le chemin de la rentabilité : "Je voudrais travailler encore, travailler encore / Forger l’acier rouge, avec mes mains d’or." De quoi regretter Fensch Vallée et ses conditions de travail pourtant bien rudes.
LES YEUX NOIRS
NB : Le poème Les yeux noirs, écrit en 1843, a été mis en chanson en 1884.