FORTALEZA
| Paroles | Bernard Lavilliers | |
| Musique | Bernard Lavilliers | |
| Interprète | Bernard Lavilliers | |
| Année | 1979 |
La seule chanson "brésilienne" de l'album Pouvoirs permet à Lavilliers de renouer avec son personnage (imaginaire) d'ancien baroudeur, dont il avait commencé à nous conter les aventures dans San Salvador. L'action, cette fois, se déroule à Fortaleza, et retrace en cinq couplets sans refrain mais avec le leitmotiv "L'Embraça do Senhor do Bofim da Bahia", une histoire d'amour tragique entre le canteur, qui reste "moisir là" pour une prostituée "née à Buenos Aires" et "Métisse d'Indienne et de SS", laquelle finit assassinée "Du sang dans sa bouche en cœur". La relation ambigüe entre les deux personnages ("Elle glissait son regard oblique / Sur tes épaules et sur ton fric") et le dénouement de l'intrigue rappellent Marizibill et Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, l'influence d'Hugo Pratt est tout aussi patente ("Elle avait les tarots tatoués / Sur l'épaule droite encadrés / Par deux cicatrices au couteau"), mais Fortaleza relève d'un exotisme romantique très caractéristique de Lavilliers ("Alizés qu'on prend de travers / Barrières de coraux sous la mer / Pour s'en aller vers le Cap Vert").
LA CONGA DES BANANES
(Hugo Pratt ; 1974 ; Editions Publicness)
