SEXUEL ÉTÉ

Paroles Charles Trenet
Musique Charles Trenet
Interprète Charles Trenet
Année 1995 (inédit 1999)

Un titre et des paroles saugrenus ("Les filles d'alors / Connaissaient le jeu, le décor, / Nous étions chez nous dans leurs corps") pour un étonnant tableau des mœurs des jeunes disciples de Bausil pendant les Années folles (cf. Samedi soir usagé), des mœurs bien éloignées du puritanisme de la bonne société perpignanaise de l'époque.

DEUX ADEPTES DU NUDISME ÉCROUÉS POUR OUTRAGE PUBLIC A LA PUDEUR. UNE SCANDALEUSE AFFAIRE DEVANT LE JUGE D'INSTRUCTION. DEUX PERPIGNANAIS, MAX BERNARD ET CHARLES TRENET, SONT ARRÊTÉS
(L'Indépendant des Pyrénées Orientales ; 31 juillet 1931)

Depuis quelque temps, la paisible population de Vernet-les-Bains était émue par la révélation de certains faits scandaleux de nature à détruire l'harmonie de la coquette station.

La gendarmerie, qui a eu vent de la chose, découvrit après enquête que, dans la nuit du 14 au 15 juillet, deux adeptes du nudisme intégral, Bernard Auguste, âgé de vingt-sept ans, connu sous le nom de "Max Pearly" dans les milieux où l'on danse, et Charles Trenet, dix-huit ans, deux éphèbes, l'un brun, l'autre blond, avaient circulé sans voiles dans les couloirs de la préfecture à Vernet-les-Bains, et tels des faunes erré ensuite dans le bocage.

L'enquête fit connaître qu'ils pénétrèrent, toujours dépourvus de tout vêtement, dans la chambre du chasseur du casino, le jeune Bailbé Louis, âgé de quatorze ans, autour duquel ils exécutèrent divers pas de danse.

En sortant, ils rencontrèrent dans le couloir de l'hôtel M. Bernardo Joseph, barman, qui à son tour visionna l'anatomie des deux lubriques. M. Pierre Vidal, chasseur au casino, distingua lui aussi à travers les massifs ombreux deux silhouettes d'hommes qui paraissaient nus. Les ombres dans la fraîcheur nocturne l'interpellèrent et il reconnut la voix de Charles et de Max. L'autorité, mise au courant de ces saturnales, intervint, et comme conséquence aux déclarations des témoins, les deux fantaisistes furent appréhendés hier à Vernet et amenés par la gendarmerie devant le juge d'instruction qui les plaça sous mandat de dépôt et les fit écrouer à la maison d'arrêt.

Etant donné la personnalité des deux jeunes gens, dont l'un est le fils d'une excellente famille perpignanaise que tout le monde estime et que tout le monde plaint, l'affaire a fait quelque bruit dans notre ville.

Le scandale prendrait de l'importance en raison de l'instruction qui a été ouverte et qui est susceptible d'éclabousser d'aitres personnalités. Quoi qu'il en soit, nous tiendrons nos lecteurs au courant des phases de l'instruction judiciaire.

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