UNE NOIX

Paroles Charles Trenet
Musique Charles Trenet
Interprète Charles Trenet
Année 1948 (inédit 1952)

Trenet renoue dans cette chanson (qu'il attendit quatre ans pour enregistrer) avec ses interrogations d'enfant en se demandant "Qu'y-a-t-il à l'intérieur d'une noix ?" Il répond à la question par toute une série d'images tour à tour tendres (la très surréaliste "On y voit mille soleils / Tous à tes yeux bleus pareils"), étranges ("des écoliers / Qui dévorent leurs tabliers") ou inquiétantes ("Des soldats bardés de fer / Qui joyeux partent pour la guerre" ; "Un voilier noir / Qui chavire"). Cette faculté à voir au-delà d'une coque fermée dépend bien entendu d'une condition, que Le jardin extraordinaire formulera un jour : "un peu d'imagination". Une noix se termine en attendant par le geste impatient d'un enfant gourmand : "On la croque et puis bonsoir / Les découvertes".

SERRE CHAUDE
(Serres chaudes ; Maurice Maeterlinck ; 1889 ; Editions Léon Vanier)

Ô serre au milieu des forêts !
Et vos portes à jamais closes !
Et tout ce qu’il y a sous votre coupole !
Et sous mon âme en vos analogies !

Les pensées d’une princesse qui a faim,
L’ennui d’un matelot dans le désert,
Une musique de cuivre aux fenêtres des incurables.

Allez aux angles les plus tièdes !
On dirait une femme évanouie un jour de moisson ;
Il y a des postillons dans la cour de l’hospice ;
Au loin, passe un chasseur d’élans, devenu infirmier.

Examinez au clair de lune !
(Oh rien n’y est à sa place !)
On dirait une folle devant les juges,
Un navire de guerre à pleines voiles sur un canal,
Des oiseaux de nuit sur des lys,
Un glas vers midi,
(Là-bas sous ces cloches !)
Une étape de malades dans la prairie,
Une odeur d’éther un jour de soleil.

Mon Dieu ! mon Dieu ! quand aurons-nous la pluie,
Et la neige et le vent dans la serre !

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