REST'LÀ MALOYA
Paroles | Bernard Lavilliers | |
Musique | Alain Péters | |
Interprète | Bernard Lavilliers | |
Année | 2013 |
Si Causes perdues et musiques tropicales contenait quatre adaptations de chansons exotiques (Angola, L'exilé, Possession et Cafard), Baron samedi n'en comporte qu'une seule, un maloya de l'auteur-compositeur-interprète réunionnais Alain Péters. Lavilliers en conserve la mélodie (et ses instruments traditionnels : kayamb, cajon, cavaquinho), qu'il orchestre avec force cordes (violon, violoncelle, basse et guitares), et, pour une fois, le titre, mais il transforme complètement le texte : là où Péters dressait un bilan de sa vie tumultueuse, Lavilliers écrit une parabole sur les rapports Nord-Sud, où un touriste, "Sapé comme un milord" et épris d'exotisme ("Je voulais aller sur une plage / M'allonger comme un sauvage") se laisse prendre aux charmes d'une "Jolie fleur carnivore" indigène (dont Maloya devient le prénom) qui ne s'intéresse à lui que pour fuir la misère de son pays de rêve ("Tu veux ton passeport / Pour les grands continents / Y a pas de sentiments"). Le malentendu est patent et ne peut finir qu'en tragédie ("Pour l'instant dans la centrale / Je travaille le code pénal").
REST'LA MALOYA
Paroles | Alain Péters | |
Musique | Alain Péters | |
Interprète | Alain Péters | |
Année | 1998 |