B. Lavilliers / Cafard

Causes perdues et musiques tropicales se termine par une des quatre chansons (sur les onze de l’album) qui empruntent leur musique à un classique du répertoire africain ou latino-américain, Pedro Navaja de Ruben Blades cette fois, une salsa  sur laquelle le Spanish Harlem Orchestra vient faire résonner ses percussions et ses cuivres pour la deuxième fois du disque, après Causes perdues. Le texte n’a quant à lui rien à voir avec celui d'origine, qui parlait d’un assassin au couteau dont Lavilliers s'était sans doute inspiré dans Pierrot la lame : Cafard évoque, comme bon nombre d'autres chansons de l'album les désillusions de l'auteur devant l’esprit étroit de la France de Sarkozy. L’atmosphère qui règne "Dans ce Paname stérilisé, ringard / Plein de bourgeois traumatisés, hagards" a il est vrai beaucoup changé depuis le Paris "fille de bandit" de 1994.