MINHA SELVA
Paroles | Bernard Lavilliers | |
Musique | Georges Baux | |
Interprète | Bernard Lavilliers | |
Année | 1994 |
Lavilliers ne s'était plus aventuré au Brésil depuis Gentilshommes de fortune, mais il nous y entraîne à nouveau huit ans plus tard, et par deux fois, dans l'album Champs du possible, d'abord avec Minha selva, célébration en cinq couplets (des quatrains) et trois refrains (réduits à la répétition du titre de la chanson), de la démesure de l’Amazonie, où "Dans l’abstraction végétale, la forêt prend des allures formidables / De cathédrale dressée dans le clair-obscur" et où les Indiens "connaissent comme personne" les secrets de la nature, que l'Occident ne sait plus que détruire. Lavilliers n'en restera pas à ces mots et lui, à qui la légende attribuait volontiers une part de responsabilité dans la déforestation de la région (cf. San Salvador), s'engagera à partir de 2011 dans le combat du chef Raoni contre la construction du barrage de Belo Monte, avant de rejoindre l'association Planète Amazone, qui défend les droits des Indiens et dont il est devenu un membre actif.
LE SACCAGE DE L'AMAZONIE
(Les Collections de L'Histoire n°92 ; Antoine Acker ; juillet-septembre 2021)
Intégrer l'Amazonie à la nation brésilienne : c'est la croisade lancée, dans les années 1930, par le nationaliste Getúlio Vargas. Poursuivie durant les années de dictature militaire, avec le concours d'acteurs internationaux, cette politique a entraîné une vague historique de déforestation.
Premier président du Brésil à s'aventurer dans la région, Getúlio Vargas affiche la couleur en 1940 dans son historique « Discours du fleuve Amazone ». A Manaus, à bord d'un bateau à vapeur, il proclame la nécessité de « reprendre la croisade de la déforestation et vaincre pas à pas le grand ennemi du progrès amazonien : l'espace immense et dépeuplé ». A cette date l'Amazonie est loin d'être pleinement rattachée à la nation brésilienne. Séparée administrativement du Brésil pendant une bonne partie de l'époque coloniale, éloignée des intérêts économiques des oligarchies rurales du Sud-Est après l'indépendance, au moment de l'empire (1822-1889) (1) puis de la 1ère République (1889-1930), l'Amazonie reste longtemps aux marges de l'imaginaire national. Sa partie la plus occidentale, l'Acre, n'est d'ailleurs intégrée au Brésil qu'en 1903 au terme d'un arbitrage avec le Pérou. Et si le boom du caoutchouc (1880-1920) donne, un temps, un poids inédit à l'Amazonie dans la balance commerciale, des épisodes tragiques, comme la construction de la ligne de chemin de fer Madeira-Mamoré (1907-1912), durant laquelle des milliers d'ouvriers périssent près de la frontière bolivienne, continuent de répandre l'image d'une terre hostile à la civilisation et rétive à l'intégration territoriale.
1938 : LA MARCHE VERS L'OUEST
Les choses changent après le « krach de 1929 ». Au nom des politiques de centralisation économique élaborées pour répondre à la crise de la demande internationale en matières premières, le gouvernement fédéral brésilien lance un programme « d'intériorisation du développement ». Colonies agricoles, nouvelles cités et infrastructures de transport sont créées dans les régions occidentales et moins peuplées du pays. Progressivement, l'Amazonie devient l'horizon de cette « marche vers l'ouest » inaugurée en 1938 par Getúlio Vargas.
Lorsque, entre 1942 et 1945, son gouvernement tente de revitaliser l'extraction de l'hévéa avec une « armée » de migrants venus du nord-est du pays pour fournir du caoutchouc aux Etats-Unis dans leur guerre contre les puissances de l'Axe, il déploie une intense propagande patriotique qui souligne l'importance de l'Amazonie dans le projet de modernisation nationale. Une dynamique conjointe prend forme entre, d'un côté, les enjeux territoriaux d'un Etat brésilien en pleine expansion et, de l'autre, une attention grandissante pour les matières premières des régions tropicales dans le cadre de la reconstruction internationale de l'après-guerre.
Dès sa création, en 1946, l'Unesco cherche à initier en Amazonie le premier laboratoire de coopération scientifique internationale. Bien que le Brésil finisse par s'opposer à ce projet au nom de la souveraineté nationale, il s'en inspire pour créer, en 1953, une Superintendance du plan de valorisation économique de l'Amazonie (SPVEA). Cette institution doit rationaliser l'exploitation des « richesses naturelles » (telles que l'énergie fluviale, la fertilité des sols et les minerais) pour générer des marchés d'exportation et des opportunités industrielles. C'est un premier pas vers une technocratie du développement amazonien. Selon la vieille tradition voulant que nommer revienne à gouverner, la région est définie de façon inédite comme un espace territorial ; l'« Amazonie légale », qui s'étend sur neuf Etats et 60 % du Brésil.
L'inauguration, en 1960, de la nouvelle capitale fédérale Brasilia au cœur des savanes du Brésil central, rapproche de l'Amazonie le centre de gravité de la nation. Lancé dans la foulée, le grand projet d'autoroute Belém-Brasilia confirme le rôle de Brasilia comme « tremplin vers l'Amazonie », solennellement proclamé par le cardinal dom Carlos Carmelo de Vasconcelos Motta lors de la messe inaugurale de la nouvelle capitale. Ce premier axe de transport terrestre à traverser la forêt tropicale, surnommé « route vers le jaguar » car il symbolise la conquête de la jungle, vaudra au président Juscelino Kubitschek, à l'origine du projet, la qualification de « grand criminel contre l'Amazonie » par le sénateur écologiste Evandro Carreira en 1976.
1964 : GRANDS TRAVAUX
Les 2000 kilomètres de la Belém-Brasilia deviennent entièrement praticables à partir de 1964, année du coup d'Etat militaire. La « conquête » de l'Amazonie émerge alors comme la pierre angulaire du « développementisme » avec des politiques de grands travaux qui ouvrent la voie au saccage de la forêt. « Intégrer pour ne pas la livrer aux appétits internationaux » (« Integrar para não entregar ») : c'est le curieux slogan qui accompagne la politique de développement de l'Amazonie lors de la dictature militaire (1964-1985), renvoyant à la position ambigüe de la région dans le récit national brésilien.
Il y a bien sûr une continuité historique dans cette conquête territoriale. Les nouveaux occupants du pouvoir se dépeignent d'ailleurs comme les bandeirantes de l'Amazonie, en référence à ces figures coloniales brésiliennes qui, à partir du XVIè siècle, quittèrent São Paulo à la recherche de métaux précieux et de diamants, défrichant la forêt et capturant les Amérindiens croisés sur leur chemin vers l'intérieur « sauvage » de l'Amérique portugaise.
Mais si l'Amazonie est si importante pour les militaires, c'est surtout parce qu'ils l'envisagent comme un enjeu vital de défense nationale. Dans son livre Géopolitique du Brésil (1967), le général Golbery, idéologue du régime, fait de l'intégration des « espaces vides » du territoire une priorité stratégique et de l'occupation de l'Amazonie une nécessité absolue pour empêcher toute pénétration étrangère.
Dans le contexte de la guerre froide, durant laquelle le Brésil s'aligne sur les positions de Washington, c'est avant tout le communisme qui sert d'épouvantail. La constitution, dans la vallée de l'Araguaia, au sud-est de l'Amazonie, d'un petit mouvement de guérilla (1966-1974) entraîné par le parti communiste du Brésil, prête bientôt le flanc aux théories les plus folles. Certains militaires s'imaginent même la Chine maoïste envahir la région pour résoudre ses problèmes d'excédent démographique ! Plus sobrement, la colonisation de l'Amazonie répond à un objectif de contrôle territorial dans une région contiguë à huit des neuf nations frontalières du plus grand pays d'Amérique du Sud.
Pour les militaires, l'intégration de l'Amazonie est un projet qui doit unir la nation autour d'un nouvel imaginaire collectif. Une « Journée annuelle de l'Amazonie » est instituée en 1968 pour encourager les Brésiliens à rejeter les deux images « passives » qui cohabitaient jusque-là dans les représentations de la forêt tropicale : la région pittoresque d'une part, et l'enfer vert de l'autre, pour faire place à la « nouvelle philosophie du développement ». les publications de la nouvelle Superintendance pour le développement de l'Amazonie (Sudam, 1966) alignent fièrement des photographies qui dévoilent la verte canopée d'hier, les tracteurs écrasant les arbres d'aujourd'hui et les paysages industriels de demain. Une presse en papier glacé vend le rêve d'un « nouvel Eldorado qui surprendra le monde », annonçant la « victoire de l'homme contre la forêt » et invitant ses lecteurs à aller s'y enrichir.
La colonisation de l'Amazonie devient même la principale mesure populaire d'un régime qui, partout ailleurs, favorise la concentration des terres, réprime les mouvements sociaux et pratique une politique de pression sur les salaires pour contenir l'inflation. Les paysans pauvres servent de caution à la construction de la pharaonique autoroute Transamazonienne, annoncée en 1970, et dont les 5000 kilomètres doivent s'étendre de l'Atlantique jusqu'à la frontière péruvienne, traversant l'Amazonie d'est en ouest. Elle sera l'axe central d'un nouveau réseau ouvrant l'accès aux ressources de la forêt. Après la mise en scène d'une visite dans l'arrière-pays asséché de la métropole de Recife, où la désolation des communautés rurales lui arrache quelques larmes de pitié, le général Emílio Garrastazu Médici (président entre 1969 et 1974) annonce en grande pompe le lancement du Plan d'intégration nationale (PIN). Son principal objectif est de rapprocher les « hommes sans terres » de la « terre sans hommes ».
De chaque côté de la Transamazonienne, une marge d'une centaine de kilomètres doit être découpée en lots de terre pour accueillir 100 000 familles venues des régions pauvres du pays. Cette alternative autoritaire à la réforme agraire passe par la déforestation plutôt que par la redistribution des terres. Si l'opération suscite d'abord d'immenses espoirs populaires, elle se transforme rapidement en désastre. En 1975 seules 6 500 familles vivent encore dans ces colonies. Privées de la canopée et des micro-organismes nourriciers qui en dépendent, les terres déboisées se révèlent vite impropres aux cultures de café, haricot, ou riz que l'Institut national de la colonisation de la réforme agraire (Incra), créé pour l'occasion, cherche à y implanter. Les mauvaises récoltes, l'isolement géographique des parcelles et les maladies tropicales poussent la plupart des familles à abandonner très vite l'entreprise.
L'échec est révélateur d'une technocratie agronomique aveugle à la richesse des pratiques de production existantes en Amazonie, qui n'a rien d'une « terre sans hommes ». Ainsi, les agrovilas (noyaux de peuplement agricole) de l'Incra se privent des savoir-faire répandus depuis des générations autour des axes fluviaux et de l'agriculture familiale pratiquée par les nations indigènes et les autres communautés riveraines et forestières.
Dès l'achèvement du mandat de Médici en 1974 le plan de colonisation agricole perd les faveurs du régime. Les experts déplorent les « activités dangereuses » ; le déboisement et le gaspillage des sols perpétrés par les colons. Le programme de radio gouvernemental La Voix du Brésil ne jure plus que par l'« agriculture entrepreneuriale » et le nouveau ministre de l'agriculture Raymundo de Castro décrète que « l'objectif d'occupation de la région [...] sera atteint grâce au capital et à la technologie ».
L'ARRIVÉE DES MULTINATIONALES
L'heure est désormais à une forme de colonisation davantage favorable à l'économie de marché, s'appuyant sur des incitations fiscales afin de stimuler l'investissement dans l'agriculture, l'exploitation minière et l'extraction de bois. Un programme de la Sudam permet aux entreprises de financer jusqu'à 75 % de leurs opérations en Amazonie par un crédit d'impôt : un juteux mécanisme qui s'adjoint à de généreux abattements fiscaux sur les acquisitions de machinerie et sur l'exportation.
Il entraîne une ruée vers l'or vert dans laquelle, à côté de centaines de grands groupes de São Paulo et de Rio de Janeiro, se bousculent des multinationales de poids comme Swift Armour (Etats-Unis), Mitsui (Japon) ou Mautner Markhof (Autriche). L'italien Liquigas acquiert un ranch de 786 000 hectares dans l'Etat du Mato Grosso, la « Liquifarm ». La magnat américain du transport maritime Daniel K. Ludwig s'offre un empire de 1,6 million d'hectares sur les bords de l'Amazone, où il tente de produire des gmelinas et, pour en exploiter la pulpe, fait importer du Japon une usine de cellulose. Mais c'est avant tout le bétail qui attire les grands groupes car les investissements sont peu coûteux, la mise en production rapide et les perspectives sur le marché international prometteuses grâce au développement des fast-foods dans les pays industriels. L'immense ranch bovin de Volkswagen défraye d'ailleurs la chronique en 1976, lorsqu'un satellite de la Nasa détecte, à son intersection avec d'autres élevages, un feu de 25 000 hectares.
Le monde découvre pour la première fois ces images de l'Amazonie en flammes qui nous sont aujourd'hui familières. S'il est difficile de mesurer la déforestation à cette époque où elle ne fait pas encore l'objet d'une surveillance satellitaire systématique, on estime qu'elle atteint, à la fin des années 1970, un rythme annuel de 20 000 km² (trois à cinq fois supérieur aux moyennes des années 2010). Au cours des deux décennies de la dictature (1964-1985), la grande forêt tropicale aurait perdu environ 10 % de sa superficie. Cette destruction résulte d'une forte synergie entre investissement public et engagement privé : pour stimuler la création d'un marché tourné vers l'exportation de matières premières, l'Etat ne construit pas seulement des autoroutes. Il finance aussi des programmes de recherche agronomique et met en place de gigantesques projets énergétiques, comme la centrale hydroélectrique de Tucuruí, à 300 km au sud de Belém. Ces infrastructures doivent alimenter des pôles d'industrie métallurgique, offrant des débouchés à des zones d'extraction minière telles que le Grande Carajás, ouvert en 1980 dans l'est du Pará dans le cadre d'un partenariat du secteur public brésilien avec le géant américain US Steel. Plus grand gisement de fer du monde, Carajás regorge aussi d'or, de manganèse, bauxite, cuivre et nickel.
Certes, la croissance annuelle du PIB des Etats de l'Amazonie légale bat tous les records (elle atteint 18,5 % dans la période 1975-1980). Mais c'est au prix d'un modèle de développement morbide. Les projets hydroélectriques et miniers nécessitent la destruction de vastes espaces forestiers, entraînant le déplacement de dizaines de milliers de familles de communautés rurales et indigènes. Des abattoirs géants sont érigés dans de petits villages « frontières », avant-postes du défrichement entre les ranchs bovins et la forêt. Le commerce de bois explose au prix de la quasi-extinction d'espèces autrefois florissantes. La faune tropicale, lorsqu'elle ne succombe pas à la dégradation de ses habitats ou sous les chaînes des bulldozers, est vendue à la découpe, avec des centaines de milliers d'alligators, paresseux et félins sauvages sacrifiés chaque année au commerce du cuir et de la fourrure.
« LA PATTE DU BŒUF »
Certaines images de la mise à sac de la forêt sont particulièrement spectaculaires, comme les foules d'orpailleurs émaciés s'empilant sur les parois du cratère de la Serra Pelada, mine d'or géante immortalisée dans les années 1980 par les photographies de Sebastião Salgado. Mais le principal facteur de la déforestation est bien, comme les publications du régime la décrivent avec affection, « la patte du bœuf ». Les ambiguïtés de la loi brésilienne font de la déforestation un moyen d'accès à la propriété, encourageant les grands groupes à spéculer et les petits ou moyens paysans à tenter leur chance dans l'élevage. Face aux fragiles sols amazoniens qui s'érodent en quelques années sous la pression du bétail, la réponse des cultivateurs est d'engloutir des surfaces de forêt toujours plus grandes. Alors qu'à la veille du coup d'Etat militaire de 1964 le secteur se résumait aux élevages de buffles de l'île de Marajó, à l'estuaire de l'Amazone, l'Amazonie légale compte aujourd'hui plus d'habitants bovins qu'humains.
Le saccage de la forêt est aussi un drame social. La défrichement annuel de centaines de milliers d'hectares repose en grande partie sur une main d'œuvre captive, puisée dans les masses de paysans sans terres appâtés par la propagande et les programmes sans lendemain du gouvernement. En 1975, d'après un recensement de l'Eglise catholique, 80 000 travailleurs forcés s'occupent de l'abattage des arbres et du défrichage des « ranchs » amazoniens.
CONFLITS FONCIERS SANGLANTS
La concentration des terres entre les mains de grands groupes, la spirale spéculative et l'épuisement rapide des sols génèrent un cycle sanglant de conflits fonciers, qui entraîne l'assassinat de près de 900 paysans et activistes entre 1980 et 2003. D'après la Commission nationale de la vérité qui publie en 2015 un bilan des crimes commis durant le régime militaire, 8 000 Indiens d'Amazonie ont péri entre 1964 et 1985 dans le contexte de conflits fonciers, d'invasions de terre ou de grands projets de développement.
Mais celles et ceux que l'on appelle alors les « victimes du miracle » économique sont aussi les forces motrices du changement dans la région, où, face à la destruction de la forêt, se dessine une convergence inédite entre luttes sociales et environnementales. Dès les années 1970, des travailleurs forcés dénoncent leurs bourreaux grâce au soutien de syndicats ruraux et de prêtres, qui, à partir des années 1980, aident aussi des paysans pauvres à occuper de vastes propriétés laissées à l'abandon par des bénéficiaires de la Sudam. De nombreuses communautés locales s'organisent pour lutter contre l'arrivée des bulldozers sur leurs terres, comme les extracteurs d'hévéas de l'Acre, dont le leader Chico Mendes, assassiné en 1988 sur les ordres d'un riche propriétaire terrien, fait figure de premier martyr écologiste du monde.
Les peuples indigènes d'Amazonie (plus de 180) s'organisent eux aussi, créant une coordination transfrontalière à Lima, au Pérou, en 1984. Ils construisent un espace médiatique grâce à leurs alliances avec des ONG environnementales. S'ils ne renversent pas le pouvoir grandissant du lobby du bœuf et l'essor du soja d'exportation dans les années 1990, tous ces groupes contribuent, par leurs revendications politiques, notamment auprès de l'Assemblée constituante (1987-1988) (2), leurs actions en justice et leurs luttes territoriales, à dessiner une géographie alternative de l'Amazonie. C'est grâce à eux que se multiplient, au cours des décennies suivantes, les démarcations indigènes, réserves traditionnelles et aires de conservation, qui atteignant près de 44 % du territoire de l'Amazonie légale en 2010, et constituent le principal garde-fou contre la disparition de la forêt. Ce n'est donc pas un hasard s'ils sont aujourd'hui une cible privilégiée des invectives du président Jair Bolsonaro. Soutien indéfectible de l'agrobusiness et de l'industrie minière, cet ancien militaire perçoit le mouvement environnemental et indigène comme un cheval de Troie de « l'ingérence » internationale en Amazonie.
(1) En 1822 le Brésil devient un empire indépendant, gouverné par un héritier de la Couronne portugaise.
(2) En 1988, une nouvelle Constitution démocratique établissant un régime présidentiel est promulguée.