G. Brassens / La route aux quatre chansons

Troisième et dernière chanson inspirée du répertoire populaire, mais, contrairement aux Sabots d’Hélène et à Dans l’eau de la claire fontaine, Brassens ne se contente pas ici de se projeter avec délice dans son Moyen Âge idéal : La route aux quatre chansons (Sur la route de Dijon, Sur le pont d'Avignon, Dans les prisons de Nantes et Auprès de ma blonde, évoquées tour à tour en quatre longs couplets : des seizains sans refrain) lui permet de chanter encore et toujours la malignité des femmes (soulignée par le leitmotiv qui termine les trois premiers couplets : "La Marjolaine [puis "Les belles dames", puis "La geôlière] de la chanson / Avait de plus nobles façons"), de s'apercevoir à ses dépens que la réalité n'est pas aussi belle que ce que les chansons laissent à penser et surtout de dire pour la première fois aussi clairement son regret du passé et ses réticences devant le présent. Le grand Pan sera encore plus explicite sur le sujet en conclusion de ce dixième album.