G. Brassens / Je rejoindrai ma belle

Enregistrée en même temps que les chansons du huitième 33 tours (Le temps ne fait rien à l'affaire) en octobre 1961 mais publiée seulement sur le neuvième (Les trompettes de la renommée) un an plus tard, Je rejoindrai ma belle (qui reprend un long passage de la pièce poétique Les amoureux qui écrivent sur l'eau) est une chanson d'amour dans la lignée de La chasse aux papillons et, surtout, de L'amandier : ses quatre parties sont en effet marquées par un mouvement ascensionnel qui voit un amoureux franchir divers obstacles pour rejoindre sa belle, des ailes finissant par l'élever vers elle, avant la chute finale qui le précipite dans l'eau, où il se noie. La structure rappelle aussi Marinette, à cette différence près que l'héroïne de Je rejoindrai ma belle n'est pas à l'origine des malheurs du canteur : ce sont la Nature et les hommes qui se liguent pour empêcher la quête amoureuse d'aboutir.