LE NOMBRIL DES FEMMES D'AGENT
Paroles | Georges Brassens | |
Musique | Georges Brassens | |
Interprète | Georges Brassens | |
Année | 1954 |
Brassens s'en prend à nouveau à la police (ex.La file indienne ; Hécatombe) en chantant le fantasme d’un "honnête homme vénérable" : cocufier "un flic".
IL N'A PAS EU LA CHAUDE-PISSE
(La Tour des miracles ; Georges Brassens ; 1954 ; Editions Jeunes Auteurs Réunis)
Parodiée de la touchante poésie Il n'a jamais vu Carcassonne, courut bientôt la chansonnette que voici :
Je me fais vieux, j’ai soixante ans,
J’ai fait l’amour toute ma vie
Sans avoir durant tout ce temps
Pu satisfaire mon envie.
Depuis ma venue ici-bas
Rien jamais ne me fut propice,
Mon vœu ne s’accomplira pas :
Je n’ai jamais eu la chaude-pisse.
Le vicaire a cent fois raison
C’est des imprudents que nous sommes ;
Il disait dans son oraison
Que l’ambition perd les hommes.
Si je pouvais trouver pourtant
Quelque obligeant qui me la glisse,
Mon Dieu que je mourrais content
Si j’avais eu la chaude-pisse !
Mon Dieu, mon Dieu pardonnez-moi
Si ma prière vous offense :
On voit toujours plus haut que soi
En vieillesse comme en enfance.
Ma fille a connu de l’action
Du tréponème les délices,
Mon épouse a eu des morpions
Je n’ai pas eu la chaude-pisse…
Ainsi traduisait son émoi
Un honnête habitant de Vienne
Je lui dis : « Ami, suivez-moi,
Je m’en vais vous passer la mienne »
On s’accoupla le lendemain
Mais que le Bon Dieu le bénisse !
Il mourut à moitié chemin
Il n’a pas eu la chaude-pisse.
NDLR : La Tour des miracles est le second roman de Brassens. Il termina de l'écrire en septembre 1950.